S30-P02-C02 Corticothérapie par voie systémique

S30-P02-C02 Corticothérapie par voie systémique

S30

Thérapeutique

Claire Le Jeunne

Chapitre S30-P02-C02

Corticothérapie par voie systémique

Laurence Fardet, Bénédicte Lebrun-Vignes, Claire Le Jeunne et Olivier Chosidow

 

À la fin des années 1930, Kendall aux États-Unis et Reichstein en Suisse isolent la cortisone et des extraits de surrénales de porc sont rapidement utilisés dans le traitement de la maladie d’Addison. À la fin des années 1940, une première injection d’acétate de cortisone est réalisée avec succès chez un patient atteint de polyarthrite rhumatoïde. C’est ainsi que naît la corticothérapie telle qu’elle qu’on la connaît aujourd’hui. L’usage a réservé aux termes « corticoïdes » et « corticothérapie » la prescription à visée anti-inflammatoire de glucocorticoïdes, éliminant ainsi les minéralocorticoïdes et les androgènes, également sécrétées par la glande corticosurrénale.

Prescription et modalités

Indications

La prévalence d’utilisation en population générale des glucocorticoïdes par voie systémique est de l’ordre de 1 %. Les principaux motifs de prescription sur une courte durée (c’est-à-dire durant moins de 3 mois) sont les pathologies bronchopulmonaires (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO], infections), ORL (sinusite, laryngite), rhumatologique (sciatique), gastro-intestinales (aphtes, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin [MICI]) et dermatologiques (urticaire, eczéma). Les principaux motifs de prescriptions prolongées sont les affections pulmonaires (asthme et BPCO) et rhumatologiques (pseudo-polyarthrite rhizomélique [PPR]/Horton, polyarthrite rhumatoïde).

Choix d’un glucocorticoïde

Relation structure-activité

Après avoir isolé puis synthétisé l’hormone naturelle, la cortisone (activée en cortisol ou hydrocortisone), des modifications structurales de la molécule de base ont permis de produire des dérivés à durée d’action plus longue, à pouvoir anti-inflammatoire plus grand et à activité minéralocorticoïdes plus faible. Cependant, à ce jour, aucune manipulation n’a pu dissocier les effets anti-inflammatoires recherchés des effets métaboliques et de freinage de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien délétères. Le choix d’un glucocorticoïde se fait donc en trouvant un compromis acceptable entre une activité anti-inflammatoire suffisante et des inconvénients inévitables tolérables. Les glucocorticoïdes les plus maniables et les plus utilisés en pratique courante sont la prednisone, la prednisolone ou la méthylprednisolone (Tableau S30-P…

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