S31-P01-C02 Examens complémentaires pré-opératoire

S31-P01-C02 Examens complémentaires pré-opératoire

S31

Anesthésie, réanimation et médecine péri-opératoire

Benoît Plaud et Serge Molliex

Chapitre S31-P01-C02

Examens complémentaires pré-opératoire

Serge Molliex et Hélène Beloeil

Les différents types d’examens complémentaires pré-opératoires

Les examens complémentaires sont une composante de l’évaluation pré-opératoire. Parmi ces examens, il convient de distinguer les examens directement en rapport avec la maladie ou le motif qui va amener le patient au bloc opératoire dont le but est d’assurer le diagnostic, définir l’opérabilité et le type de chirurgie à réaliser, et ceux dont l’objectif est d’évaluer et de réduire les risques associés à la réalisation de l’acte opératoire et de l’anesthésie qu’il requiert. De façon générale mais pas exclusive, les premiers sont le plus souvent prescrits par le médecin qui confie le patient au chirurgien ou par celui-ci, les seconds le sont par le médecin anesthésiste à l’issue de la consultation pré-anesthésique. L’évaluation et la réduction des risques reposent principalement sur l’anamnèse et l’examen clinique, mais peuvent éventuellement faire appel à des examens complémentaires et/ou à l’avis d’autres spécialistes. Les examens complémentaires pré-opératoires dans ce dernier cadre ne sont donc pas obligatoires lorsque leur intérêt ou bénéfice n’est pas démontré, leur prescription ne répond à aucune obligation réglementaire ou justification médico-légale.

Ces examens peuvent être prescrits en raison du terrain du patient, de ses antécédents ou de ses traitements. Les examens ont alors pour but de définir si l’état du patient peut être amélioré avant l’intervention par une modification de son traitement, la mise en place d’une préparation spécifique, ou encore de préciser l’effet d’une thérapeutique en cours. La prescription d’examens complémentaires est ici parfaitement codifiée. Elle fait l’objet de nombreuses recommandations des sociétés savantes concernées, basées sur le bénéfice démontré de la réalisation de tels examens sur l’évolution et la prise en charge de la pathologie considérée ou de son traitement. Elle ne sera pas détaillée dans ce chapitre.

En dehors de ces situations, la prescription d’examens complémentaires est dite « systématique » ou « de routine », c’est-à-dire qu’elle ne s’appuie sur aucun élément de l’interrogatoire ou de l’examen clinique. Elle répond alors à trois objectifs théoriques spécifiques : diagnostiquer une pathologie non suspectée lors de la consultation pouvant impliquer un changement de la stratégie de prise en charge ; servir de référ…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne