S31-P04-C02 Oxygénothérapie hyperbare

S31-P04-C02 Oxygénothérapie hyperbare

S31

Anesthésie, réanimation et médecine péri-opératoire

Benoît Plaud et Serge Molliex

Chapitre S31-P04-C02

Oxygénothérapie hyperbare

Jean-Éric Blatteau et Éric Meaudre

 

L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) est une modalité d’administration de l’oxygène (O2) par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique entre 2 et 2,8 atmosphères absolues (ATA) pendant une à plusieurs heures. L’OHB est appliquée par l’intermédiaire d’une chambre hyperbare, communément appelée « caisson ».

L’hyperbarie médicale a pris son essor depuis les années 1950, sous l’impulsion des praticiens hollandais et français qui introduisent les indications dans le domaine de l’urgence telles que l’intoxication au monoxyde de carbone, la gangrène gazeuse ou l’embolie gazeuse iatrogène. De nos jours, la discipline s’est consolidée par la publication d’études cliniques et la validation d’indications raisonnées par des comités d’experts tant au niveau national qu’international.

Effets de l’OHB

Les effets thérapeutiques de l’OHB sont liés aux phénomènes physiques engendrés par l’augmentation de la pression barométrique. La compression des volumes gazeux est à la base du traitement des pathologies bullaires. L’élévation de la pression barométrique a pour conséquence d’augmenter la pression partielle en O2 dissous dans l’organisme. Cet effet majeur d’oxygénation tissulaire est très utile dans de nombreuses pathologies ischémiques et en particulier les atteintes radiques. L’OHB est à l’origine d’effets biologiques bénéfiques initiés par la production des espèces réactives de l’O2 qui interagissent avec de nombreux processus moléculaires et sont responsables de propriétés cicatrisantes (au niveau cutané et osseux) et anti-infectieuses.

Effets physiques

Compression des phases gazeuses [1], [8]

Selon la relation de Boyle-Mariotte (P × V = constante), toute augmentation de pression se traduit par une réduction du volume et du diamètre apparent de la bulle de gaz. Cet effet pressionnel « mécanique » est mis à profit dans la neutralisation des phases gazeuses pathogènes avec des pressions de traitement habituellement appliquées à 2,8 ATA (O2 100 %) ou 4 ATA (mélanges suroxygénés) pour prendre en charge les embolies gazeuses et les accidents de désaturation.

Augmentation de l’oxygénation plasmatique et tissulaire…

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