S31-P04-C01 Péritonites

S31

Anesthésie, réanimation et médecine péri-opératoire

Benoît Plaud et Serge Molliex

Partie S31-P04

Soins critiques

Chapitre S31-P04-C01

Péritonites

Philippe Montravers et Benoit Veber

 

Les péritonites correspondent à une inflammation aiguë du péritoine dont les causes les plus fréquentes sont infectieuses. Ces dernières sont caractérisées par la présence de pus dans la cavité péritonéale, collection liquidienne louche ou purulente, contenant à l’examen microscopique des leucocytes et éventuellement des bactéries visibles. Le diagnostic est confirmé par la culture microbiologique positive. Ces affections sont une urgence thérapeutique. Une prise en charge multidisciplinaire est indispensable, faisant intervenir différentes spécialités médicales selon le patient dont l’urgentiste, le gastro-entérologue, le chirurgien et l’anesthésiste-réanimateur.

Péritonites primitives

Une péritonite primitive est retrouvée lors d’affections médicales spontanées ou iatrogènes. L’ensemencement de la cavité péritonéale résulte du passage de bactéries par voie hématogène ou par translocation vers la cavité péritonéale. La forme la plus courante correspond à l’infection d’ascite du patient cirrhotique. Le traitement de ces péritonites est médical et repose sur l’antibiothérapie.

Infection du liquide d’ascite du cirrhotique

La péritonite par infection spontanée du liquide d’ascite est une complication fréquente et grave dans l’histoire naturelle de la cirrhose, rapportée chez environ 10 % des cirrhotiques ascitiques. Cette infection est dite spontanée lorsqu’aucune autre cause n’est retrouvée (foyer septique intra-abdominal, ponction d’ascite préalable) [1]. Elle est favorisée par l’immunodépression et la translocation bactérienne.

Cette infection doit être suspectée devant toute modification du tableau clinique d’un cirrhotique (hyper- ou hypothermie, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, apparition d’une encéphalopathie, d’une hémorragie digestive ou d’une insuffisance rénale aiguë…), même en l’absence de syndrome infectieux clinique ou biologique franc. Elle peut même être totalement asymptomatique.

Le diagnostic repose sur l’analyse cytologique, chimique et microbiologique du liquide d’ascite. Le bilan microbiologique comprend une ou deux hémocultures, un examen cytobactériologique des urines et la culture de l’ascite en flacon d’hémoculture. Une porte d’entrée (peau, poumon, dents, urine) doit être recherchée et traitée [1].

Une concentration de polynucl&e…

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