S32
Maladies infectieuses
Chapitre S32-P02-C05
Fièvres éruptives d’origine virale
Nombreuses sont les infections virales qui peuvent s’accompagner d’une éruption fébrile, souvent maculeuse ou maculopapuleuse, qui apparaît généralement en même temps que les anticorps sériques.
Rougeole
Virus à ARN appartenant au genre Morbillivirus de la famille des Paramyxoviridæ, le virus de la rougeole a été isolé chez l’homme en 1954. La rougeole est une des maladies infectieuses les plus contagieuses. Elle demeure dans le monde l’un des grands fléaux infectieux responsable d’environ 140 000 décès en 2018 (chiffres de l’OMS). Les formes sévères surviennent plus particulièrement chez les enfants malnutris, notamment si leur apport en vitamine A est insuffisant, ou si leur système immunitaire est affaibli par d’autres maladies. En France, on note une recrudescence de la rougeole depuis 2008, favorisée par des communautés d’enfants et d’adolescents incomplètement ou non vaccinés. Après avoir diminué en 2012, la circulation virale a repris très activement en 2018 avec 2 919 cas déclarés. Depuis 2005, la rougeole est redevenue une maladie à déclaration obligatoire en France.
Pouvoir pathogène
La transmission du virus de la rougeole se fait essentiellement par voie aérienne. La période d’incubation est d’environ 10 jours, période durant laquelle il y a multiplication virale au niveau des muqueuses respiratoires et conjonctivales ainsi que dans les ganglions lymphatiques. La période contagieuse débute 4-5 jours avant l’éruption et se prolonge 4-5 jours après.
Manifestations cliniques
Formes bénignes
À la période d’incubation asymptomatique succède une phase d’invasion de 2 à 4 jours. Elle se traduit cliniquement par un catarrhe oculonasal, une toux et une fièvre qui peut atteindre 40 °C. Plus rarement, on observe des douleurs abdominales prédominant dans la fosse iliaque droite et reflétant une atteinte du tissu lymphoïde. De façon inconstante mais pathognomonique survient au deuxième jour de la phase d’invasion un énanthème de la muqueuse jugale sous forme de petits éléments blanchâtres à socle érythémateux : c’est le signe de Köplick
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