S32-P04-C03 Giardiose

Épidémiologie

Giardia intestinalis (ou Lamblia intestinalis) est probablement le premier parasite intestinal découvert chez l’homme, puisqu’il a été trouvé en 1681 par Van Leeuwenhoek qui examinait ses propres selles sur le microscope qu’il venait d’inventer. Il en existe diverses espèces, identiques sur le plan morphologique mais distinctes sur le plan antigénique comme l’ont montré les études des iso-enzymes et l’analyse de l’ADN [6]. Le plus fréquent, en pathologie humaine, est Giardia intestinalis (Lambl, 1859), protozoaire flagellé se présentant sous deux formes : végétative et kystique.

La forme végétative mesure 10 à 20 μm de long, 5 à 10 μm de large et 1 à 3 μm d’épaisseur. Sa forme « en cuillère », très effilée en arrière, et quatre paires de flagelles lui permettent de se mouvoir aisément dans le liquide intestinal. La face ventrale est creusée d’une dépression réniforme, bordée de crochets, qui assure par succion la fixation du parasite à la muqueuse. La paire de flagelles ventraux contribue par ses mouvements à expulser le liquide du disque de succion, permettant ainsi l’adhérence. C’est par le redressement des flagelles postérieurs que le trophozoïte se détache des cellules intestinales où il laisse une trace visible, pour aller ensuite se fixer à un autre point de la muqueuse. Enfin, les quatre flagelles antérolatéraux sont nécessaires au brassage du contenu intestinal pour amener les particules nutritives près de la face dorsale du trophozoïte où elles sont absorbées par pinocytose [3].

La forme kystique, ovoïde, immobile, entourée d’une coque lisse, mesure 10 à 12 μm de long sur 8 μm de large. Son cytoplasme contient 2 à 4 noyaux et les flagelles sont enroulés …