S32-P04-C05 Paludisme

S32-P04-C05 Paludisme

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P04-C05

Paludisme

Patrice Bourée

 

Le paludisme est une maladie hémolysante due à un protozoaire du genre Plasmodium, transmis par des moustiques. Environ 1 milliard de sujets vivent en zone d’endémie, 300 à 400 millions sont atteints chaque année. Cette maladie est responsable de près de 1 million de morts par an en zone intertropicale, essentiellement des enfants. Avec les brassages de population et l’augmentation des voyages tropicaux, le nombre de cas de paludisme diagnostiqués au retour ne cesse de s’élever [6].

Épidémiologie

Concernant les parasites, quatre espèces de Plasmodium, protozoaires intracellulaires, sont en cause :

Plasmodium falciparum (fièvre tierce maligne) ;

Plasmodium vivax (fièvre tierce bénigne) ;

Plasmodium ovale (fièvre tierce bénigne) ;

Plasmodium malariae (fièvre quarte bénigne) ;

Pasmodium knowlesi (fièvre quotidienne bénigne).

Le paludisme à Plasmodium falciparum est le seul potentiellement mortel et le plus répandu. L’absence de stockage hépatique de cette espèce implique une particularité notable : il ne rechute pas au-delà de 2 mois après que le sujet atteint a quitté la zone d’endémie.

Les vecteurs sont des moustiques du genre Anophèle (il en existe 400 espèces dans le monde, dont 20 peuvent transmettre le parasite). Seule la femelle pique (la nuit), ayant besoin de sang pour le développement de ses follicules ovariens, et la ponte survient 2 à 3 jours après. Les gîtes sont des collections d’eau douce, où l’évolution œuf, larve, nymphe et adulte s’effectue en 8 jours en milieu tropical.

Le cycle évolue du moustique à l’homme et inversement. Une partie se déroule chez l’homme (la « schizogonie », ou reproduction asexuée). L’autre partie commence chez l’homme et se poursuit chez l’anophèle : la sporogonie (ou « gamétogonie », ou encore reproduction sexuée).

Chez l’homme s’effectue la schizogonie. Le moustique inocule à l’homme des sporozoïtes. Ceux-ci, après un bref passage sanguin (demi-heure), se retrouvent dans le foie, où ils vont parasiter les hépatocytes formant les « corps bleus ». Certains vont stagner dans les cellules hépatiques (hypnozoïtes) pour réapparaître plusieurs mois ou années plus tard : P. ovale et P. vivax pendant 5 ans …

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