S32-P01-C03 Infections à entérocoques

S32-P01-C03 Infections à entérocoques

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P01-C03

Infections à entérocoques

Marc Dorman

Généralités

Les entérocoques sont des microorganismes anaérobies facultatifs à Gram positif. Ils sont proches des streptocoques et possèdent l’antigène de surface D mais ont été différenciés après étude génomique. Ils sont commensaux et sont retrouvés dans la flore digestive et génitale. Les deux principales espèces responsables d’infection chez l’homme sont E. faecalis et E. faecium. Leur virulence est faible par rapport aux autres cocci à Gram positif, ils sont retrouvés dans de nombreux prélèvements sans pour autant être à l’origine de l’infection. De ce fait, de nombreuses antibiothérapies d’infections pluri-microbiennes ne prennent pas en compte l’entérocoque. Leur pouvoir pathogène est en revanche admis en cas d’infection mono-microbienne ou sur un terrain immunodéprimé et post-chirurgical. Un traitement antibiotique (céphalosporine ou quinolones de préférence) préalable est un autre facteur de risque d’infection.

Tableaux cliniques

Infections urinaires

Il s’agit du type d’infection le plus fréquent en raison de la proximité avec le tube digestif et la possible colonisation des voies urinaires. Elle favorisée par la présence d’une sonde, ou la réalisation d’un geste chirurgical sur les voies urinaires. Il n’y a pas de spécificité clinique, néanmoins elles semblent donner moins de pyélonéphrites et d’abcès que les entérobactéries.

Péritonites et infections abdominales

Germe souvent retrouvé lors des péritonites secondaires (appendicite et autres perforations), il est souvent négligé. Néanmoins l’entérocoque peut être responsable de péritonite primaire (cirrhose) et tertiaire.

L’entérocoque peut donner des infections hépatobiliaires (angiocholite et cholécystite), sans particularité clinique.

Endocardites

Principalement par E. faecalis (90 %), ils sont responsables de 10 % des endocardites et représentent la deuxième espèce sur prothèse (après les staphylocoques). La symptomatologie est moins aiguë que celle liée au staphylocoque doré. La porte d’entrée est digestive ou urinaire mais peu souvent sur cancer colorectal que les streptocoques D a. Ils induisent une difficulté de traitement en raison des nombreuses résistances antibiotiques.

Infections…

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