S32-P01-C06 Infections urinaires

S32-P01-C06 Infections urinaires

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P01-C06

Infections urinaires

Anne Scemla

 

Les infections urinaires sont des infections très fréquentes, représentant le deuxième site d’infection bactérienne communautaire après les voies respiratoires, et le premier site d’infection bactérienne nosocomiale. Ces infections sont protéiformes, allant de la bactériurie asymptomatique au sepsis sévère. En dehors des bactériuries asymptomatiques, les infections urinaires associent des signes cliniques, locaux ou généraux, et des signes biologiques de sévérité variable.

Épidémiologie

Fréquence

L’incidence des infections urinaires est élevée parmi les femmes jeunes et peut aller jusqu’à 0,5-0,7 épisode d’infections urinaires par personne par an [1]. Chez les femmes ménopausées, l’incidence est également importante, mais inférieure à 0,1 épisode par personne et par an. Au total, 40à 50 % des femmes ont une infection urinaire au cours de leur vie, avec 2 pics de fréquence, l’un au début de l’activité sexuelle et l’autre en période post-ménopausique. Les pyélonéphrites sont plus rares, avec une incidence annuelle de 12 à 15 cas pour 10 000 femmes. Chez l’homme, ces infections sont moins fréquentes, et toute infection urinaire doit être considérée comme une infection urinaire compliquée, à type de prostatite, bien que de rares cystites et pyélonéphrites surviennent chez les hommes jeunes (5 à 8 épisodes pour 10 000 patients-années). La prévalence des prostatites est de 5 à 9 %.

Physiopathologie

L’incidence élevée des infections urinaires s’explique facilement chez la femme. La colonisation vaginale par des uropathogènes de la flore fécale est suivie de l’ascension des bactéries de l’urètre (court) à la vessie. La pyélonéphrite se développe quand le pathogène migre dans le rein via l’uretère. Les facteurs d’hôte et microbiens sont intrinsèquement liés lors des infections. Chez l’homme, ces infections sont plus rares en raison de la longueur de l’urètre, d’un environnement plus sec favorisant moins la prolifération bactérienne et de la présence de substances antibactériennes dans le fluide prostatique.

Les pyélonéphrites hématogènes et les prostatites sexuellement acquises sont rares.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de cystite et de pyélonéphrite sont les suivants :

– sexe féminin, grossesse, activité sexuelle, utilisation de spermicides ;

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