S32-P01-C11 Tuberculose

S32-P01-C11 Tuberculose

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P01-C11

Tuberculose

Nathalie Lerolle, Nicolas Péron, Blandine Denis et Olivier Lortholary

 

La tuberculose est une maladie contagieuse liée à Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch (BK). C’est une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le monde, dont la prise en charge a été marquée par la découverte des premiers antituberculeux après la seconde guerre mondiale. Le seul vaccin disponible, le BCG, n’est que partiellement efficace. Le développement du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) dans les années 1980 a largement contribué au redéploiement de l’épidémie mondiale de tuberculose, en particulier en Afrique et en Asie.

Cette maladie est caractérisée par une inoculation pulmonaire, la primo-infection, qui devient latente et peut ensuite évoluer vers une forme patente ou « maladie ». On estime qu’un tiers de la population mondiale est infectée par M. tuberculosis. Seuls 5 à 10 % de ces personnes feront dans leur vie une tuberculose « maladie ». L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les traitements immunosuppresseurs et certaines anomalies génétiques augmentent le risque de tuberculose « maladie ». Cette dernière peut toucher tous les organes, le poumon étant le plus fréquemment atteint. Un traitement associant plusieurs antituberculeux de première ligne pendant 6 mois suffit pour traiter la majorité des cas de tuberculose, mais l’émergence de souches résistantes aux antituberculeux souligne la nécessité de développer de nouvelles molécules.

Historique

Du néolithique à nos jours

La tuberculose est une pathologie infectieuse très ancienne, comme l’attestent des travaux de paléopathologie qui ont permis de mettre en évidence la présence de M. tuberculosis sur des squelettes retrouvés datant du Néolithique. Des papyrus égyptiens détaillaient déjà vers 1550 av. J.-C. des écrouelles et abcès froids thoraciques. Au Ve siècle avant notre ère, Hippocrate décrivit les différentes formes de tuberculose, qu’il nommait « phtisie », ce qui signifie « dépérissement ». Par la suite, les connaissances anatomiques et le développement de la médecine à partir du XVIe siècle permirent progressivement d’approfondir les connaissances cliniques sur la tuberculose, grâce aux travaux de Laennec, de Villemin et de Budd en particulier.

En passant par Koch

Le bac…

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