S32-P02-C04 Oreillons

S32-P02-C04 Oreillons

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P02-C04

Oreillons

Julie Toubiana

 

Les oreillons ou parotidites épidémiques sont une maladie contagieuse aigue causée par un paramyxovirus. Bien que la gravité soit modérée, 10 % des patients développent une méningite lymphocytaire. Une autre cause moins fréquente est l’encéphalite qui peut aboutir au décès ou à des séquelles neurologiques. L’orchite, la pancréatite sont d’autres formes cliniques des oreillons. L’épidémiologie des oreillons s’est considérablement modifiée depuis l’introduction du vaccin combiné rougeole-rubéole-oreillons. Les pays qui ont atteint un haut niveau de couverture vaccinale ont obtenu rapidement une diminution drastique de morbidité liée aux oreillons chez les enfants. En revanche, nous observons un nouveau phénomène épidémique qui s’est déplacé vers les adolescents et les jeunes adultes.

Physiopathologie et transmission

Le virus des oreillons, est un virus à ARN monocaténaire appartenant au genre rubulavirus de la famille des paramyxoviridae [7]. Il n’existe qu’un sérotype mais plusieurs génotypes nommés de A à L, dont la prévalence dépend de la localisation géographique : les génotypes C, D, E, G, H et les génotypes B, F et I prédominent dans les pays occidentaux et en Asie respectivement. Le virus reste stable à 4°C pendant plusieurs jours. L’homme est le seul hôte naturel du virus et sa transmission s’effectue par soit un contact direct, soit par la dissémination de gouttelettes de salive provenant d’un sujet infecté. La période d’incubation est entre 15 et 24 jours et la période de contagiosité maximale débute 1 à 2 jours avant l’apparition des symptômes et se poursuit environs les 5 jours suivants [3]. Les oreillons sont très contagieux et les individus asymptomatiques peuvent transmettre le virus.

La maladie survient après inoculation puis réplication du virus à l’intérieur de la muqueuse nasale ou des voies aériennes supérieures. Le virus se multiplie ensuite localement dans les systèmes réticulo-endothéliaux et lymphoïdes, puis après une virémie transitoire, il se propage dans tous les tissus. La parotide est l’organe le plus fréquemment atteint mais n’est pas une étape obligatoire. Le système nerveux central, les organes génitaux, l’appareil urinaire peuvent aussi être atteints. Le virus des oreillons a cependant une affinité particulière pour l’épithélium glandulaire. La réplication virale est particulièrement importante dans l’épithélium du canal parotidien entraînant une inflammation interstitielle locale avec œdème et infiltrat de lymphocytes et macrophages et une stase en amont avec un œdème tissulaire po…

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