S32-P04-C01 Péril fécal

Transmission

De nombreux éléments interviennent dans les maladies liées au péril fécal. Outre les facteurs économiques (pauvreté, absence de sanitaires et d’approvisionnement en eau, manque de politique de santé publique et d’éducation sanitaire, concentration des populations dans les zones suburbaines avec une urbanisation sordide et anarchique) [7], interviennent des facteurs éthologiques (modification des écosystèmes, mise en place de barrages avec déplacements de population, dépressions cycloniques) [8], des facteurs écologiques (mutation des agents pathogènes et résistance aux chimiothérapies, susceptibilité de l’hôte aux infections) et des facteurs politiques (zones de conflit, promiscuité dans les camps de réfugiés). Le sous-développement économique et la malnutrition aggravent encore la situation.

La transmission des agents pathogènes par la voie fæco-orale est essentiellement due à un défaut d’hygiène [3]. En effet, les comportements individuels (consommation d’eau polluée, émission des excréta dans la rivière en même temps que le bain, utilisation d’engrais humain pour les cultures) et collectif (rassemblement lors de funérailles, de pèlerinage ou tout simplement des marchés) sont autant de circonstances facilitant la propagation des maladies liées au péril fécal. Les germes émis avec les excréta des individus atteints et disséminés dans la nature sont transmis à un individu sain par les mains, l’eau, le sol et quelques insectes comme les mouches (Figure S32-P04-C01-1).

Pour survivre dans la nature, les agents pathogènes nécessitent un environnement chaud et humide et sont détruits par la dessiccation. Les réservoirs de germes sont l’homme (les sujets malades évidemment mais aussi les porteurs asymptomatiques car ils disséminent les agents infectieux de façon inconsciente), les animaux (atteints ou porteurs asymptomatiques de zoonoses) et l’environnement (sol…