S03-P01-C42 Méningites chroniques

S03-P01-C42 Méningites chroniques

Médecine interne

LOÏC GUILLEVIN

Date de mise à jour : 01/09/2021

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Chapitre S03-P01-C42

Méningites chroniques

Constance Lesoil et Hassan Hosseini

 

Les méningites chroniques sont définies par l’association d’une inflammation du liquide céphalorachidien (LCR) et d’une symptomatologie évocatrice, persistant depuis 4 semaines au moins. Bien que peu de données épidémiologiques soient disponibles, on estime qu’elles représentent environ 10 % de toutes les méningites [1, 9]. Leurs causes regroupent un spectre large de pathologies : infectieuses, carcinologiques ou inflammatoires, dont la répartition en termes de fréquence est conditionnée à la zone géographique considérée [1, 9] ainsi qu’au statut immunitaire du patient. Le délai au diagnostic est souvent important, en raison du caractère insidieux de la symptomatologie, et de la prise de traitements symptomatiques variés prescrits en première intention.

Physiopathologie

Les mécanismes de l’inflammation méningée chronique dépendent du processus pathologique en cause. L’inflammation est constituée majoritairement de cellules mononuclées ; une réaction cellulaire à polynucléaires persistante est plus rarement observée [10]. Certaines affections peuvent en outre entraîner la formation de granulomes (par exemple, sarcoïdose), d’abcès ou de kyste. La constitution d’une hydrocéphalie est fréquente, elle résulte de mécanismes exsudatifs et de fibrose adhésive secondaires à l’inflammation, ou de mécanismes obstructifs. Elle se complique dans des proportions non négligeables d’hypertension intracrânienne ou d’hydrocéphalie à pression normale. L’infiltration inflammatoire peut également toucher le système vasculaire (vascularite), et être à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux.

Clinique

La présentation clinique des méningites chroniques est extrêmement variable [3, 4, 5, 8] et un interrogatoire minutieux est nécessaire pour retracer l’historique et le mode d’installation des symptômes, qui est le plus souvent insidieux. Le tableau clinique initial est principalement caractérisé par des céphalées, associées à une fièvre modérée et fluctuante, parfois isolée, et plus rarement à des cervicalgies ou à une raideur de la nuque. Une présentation encéphalitique est également fréquente,…

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