S05-P01-C02 Électrocardiogramme

S05-P01-C02 Électrocardiogramme

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Cardiologie

Olivier Dubourg

Chapitre S05-P01-C02

Électrocardiogramme

Nicolas Clementy, Bertrand Pierre, Dominique Babuty et Laurent Fauchier

Généralités

Définition

L’électrocardiogramme (ECG) est un tracé qui représente l’évolution de l’activité électrique cardiaque : en abscisse, le temps, dont l’unité utilisée est la milliseconde (ms) ; en ordonnée, la tension électrique ou circulation du champ électrique cardiaque, dont l’unité utilisée est le millivolt (mV).

Cycle électrique cardiaque

L’activité électrique cardiaque prend son origine dans le nœud sinusal (nœud de Keith et Flack) situé sur le toit de l’oreillette droite près de l’orifice de la veine cave supérieure. Les cellules du nœud sinusal correspondent à un tissu spécialisé qui possède une propriété électrophysiologique de dépolarisation spontanée ou automaticité. La vitesse de dépolarisation spontanée est sous l’influence du système nerveux sympathique, qui l’accélère, et parasympathique, qui la ralentit, ce qui détermine la fréquence cardiaque normale (sinusale).

Le front de dépolarisation se transmet ensuite à l’ensemble du massif atrial, d’abord l’oreillette droite, puis l’oreillette gauche par l’intermédiaire du faisceau de Bachmann et du sinus coronaire.

Les anneaux valvulaires fibreux tricuspide et mitral faisant obstacle à la transmission de l’activité électrique, le seul passage du front de dépolarisation vers le massif ventriculaire se situe au niveau du nœud atrioventriculaire (nœud d’Aschoff et Tawara) situé sur la cloison entre l’oreillette droite et le ventricule gauche à la partie antérosupérieure de l’orifice du sinus coronaire. Les propriétés électrophysiologiques décrémentielles des cellules du nœud atrioventriculaire (phénomène de Wenckebach) permettent un ralentissement, voire à l’extrême, un blocage de l’influx électrique entre oreillettes et ventricules, permettant une protection de l’étage ventriculaire contre une activité électrique trop rapide à l’étage atrial.

L’influx électrique se propage ensuite dans le septum interventriculaire au sein d’un tissu spécialisé à vitesse de conduction rapide, le système His-Purkinje, permettant une dépolarisation rapide et homogène de l’ensemble du massif ventriculaire. On distingue le faisceau de His, qui se divise rapidement en branches droite et gauche, cette dernière se subdivisant en hémibranches antérieure et postérieure, qui se sub-divisent en un réseau dit réseau de Purkinje

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