S05-P01-C06 IRM cardiaque

S05-P01-C06 IRM cardiaque

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Cardiologie

Olivier Dubourg

Chapitre S05-P01-C06

IRM cardiaque

Benjamin Dubourg et Jean-Nicolas Dacher

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque est une technique d’exploration récente, qui doit répondre à la difficulté d’imager un organe mobile et nécessitant donc des techniques d’acquisition rapides et synchronisées à l’ECG. Les évolutions technologiques rapides, la couverture volumique du cœur, l’absence d’irradiation et la caractérisation tissulaire confèrent à l’IRM de réels atouts, et le nombre d’examens ne fait qu’augmenter dans la majorité des centres radiologiques. Cependant, de par sa faible disponibilité et son temps de réalisation élevé, elle ne peut remplacer les autres techniques d’exploration cardiaque. Le but de ce chapitre n’est donc pas de réaliser un recueil exhaustif de sémiologie [3], [10], mais plutôt de fournir au clinicien un aperçu des indications où l’IRM est actuellement recommandée pour le diagnostic et le suivi de nombreuses pathologies cardiovasculaires.

Contre-indications et limites

Les contre-indications habituelles de l’IRM s’appliquent à l’exploration cardiaque. La présence de matériel non IRM compatible constitue toujours le principal obstacle à la réalisation de l’examen. Cependant, les matériels implantables sont de plus en plus fréquemment compatibles à l’exploration par résonance, il conviendra alors de vérifier le statut du matériel (www.mrisafety.com). Les pacemakers compatibles représentent un cas particulier et une consultation spécialisée en rythmologie avant et après l’examen doit être réalisée.

Si la claustrophobie vraie empêche la réalisation de l’examen, elle est néanmoins rare. Souvent, une simple appréhension pourra être prise en charge par une prémédication (le plus souvent par un anxiolytique) débutant le jour précédant l’examen.

Les contre-indications à l’injection de produits de contraste gadolinés sont peu fréquentes. On retiendra les antécédents de réaction allergique grave suite à l’injection de gadolinium et une clairance rénale inférieure à 30 ml/min (risque théorique de fibrose néphrogénique systémique).

La grande majorité des séquences de routine utilisées en IRM cardiaque étant synchronisées à l’électrocardiogramme et réalisées en apnée, des troubles du rythme importants et/ou l’impossibilité de maintenir une apnée de quelques secondes seront autant d’obstacles à l’obtention d’un examen optimal et d’un résultat contributif. Néanmoins, des options techniques (synchronisation prospective, gating respiratoire) pourront être utilisées afin de les minimiser. Ils ne représentent donc pas des contre-indications stricto sensu.

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