S07-P02-C01 Arrêt cardiaque

S07-P02-C01 Arrêt cardiaque

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Médecine intensive-Réanimation

Christian Richard

Partie S07-P02

Défaillance circulatoire aiguë

 

Date de mise à jour : 01/02/2023

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Chapitre S07-P02-C01

Arrêt cardiaque

Guillaume Géri, Pierre Carli et Alain Cariou

 

Indépendamment de la cause et du mécanisme, l’arrêt cardiaque est habituellement défini par l’interruption, en général brutale, de toute activité mécanique efficace du cœur. En l’absence d’une reprise rapide d’une activité circulatoire efficace, des lésions cellulaires irréversibles apparaissent habituellement en quelques minutes dans les tissus les plus sensibles à l’hypoxie, tout particulièrement au niveau myocardique et cérébral. La prise en charge de l’arrêt cardiaque est parfaitement codifiée, et elle fait l’objet de recommandations périodiquement réévaluées par des instances scientifiques nationales et internationales [18], [19]. Seules les considérations communes à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de l’adulte seront exposées dans ce chapitre, à l’exclusion des situations particulières en raison de l’étiologie (noyade, traumatisme, intoxications…) ou du terrain (femme enceinte, enfant…).

Données épidémiologiques

En l’absence de registre national français des arrêts cardiaques, seule l’analyse des données issues de registres régionaux permet d’évaluer le nombre annuel de morts subites, qui atteindrait environ 40 000 cas par an, soit environ 10 % de la totalité des décès [3]. Le taux annuel d’incidence brut des arrêts cardiaques extrahospitaliers s’élèverait ainsi à 55 pour 100 000, un chiffre assez proche de celui observé dans la plupart des autres pays industrialisés. L’âge moyen des victimes (masculines deux fois sur trois) est d’environ 65 ans, et les trois quarts des arrêts cardiaques surviennent au domicile de la victime. Grâce aux efforts entrepris par les secours, la survie immédiate (appréciée sur la récupération d’une activité cardiaque spontanée [RACS]) est d’environ 35 % des cas, mais la survie à un mois reste quant à elle très faible, de l’ordre de 5 à 10 %, essentiellement en raison des dégâts cérébraux causés initialement. La présence de témoins, un rythme initial à type de fibrillation ventriculaire et la réalisation immédiate des gestes de survie constituent les principaux facteurs pronostiques favorables. Le pronostic (vital et fonctionnel) est en effet étroitement dépendant de la rapidité de prise en charge et du délai qui aura &ea…

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