S21-P08-C02 Diabète, définition et classification

S21-P08-C02 Diabète, définition et classification

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S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Chapitre S21-P08-C02

Diabète, définition
et classification

Bernard Vialettes

Le diabète est une entité pathologique ambiguë. C’est globalement un véritable problème de Santé publique par sa fréquence, ses complications, les handicaps associés, la diminution de l’espérance de vie et le coût de sa prise en charge. Cette charge pour les systèmes de soins et de couverture sociale ne se limite plus aux pays industrialisés puisque les pays en voie de développement assistent à l’expansion rapide du diabète, particulièrement dans les villes. À l’opposé, les scientifiques considèrent que le diabète n’est qu’un syndrome correspondant à une multitude de maladies impactant différemment le mode de prise en charge ou le pronostic. Il existe donc deux attitudes opposées mais simultanées, l’une tendant à globaliser l’approche du diabète et l’autre à insister sur les particularités des diverses formes nosologiques. Ce chapitre tient compte de ce dualisme en montrant que, si la définition biologique du diabète est globale, elle doit être associée à une analyse nosographique basée sur la classification des diabètes.

Diagnostic du diabète

Le diabète se définit comme un état pathologique associé à une hyperglycémie. C’est la démarche qu’on suivi les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) quand ils ont défini les valeurs seuils définissant cette maladie. Ils ont en effet retenu des valeurs de glycémie à jeun ou après charge glucosée orale ou bien des taux d’HbA1c (hémoglobine glyquée), qui étaient associés, dans des études épidémiologiques de référence, au développement des complications microvasculaires, en l’occurrence de la rétinopathie diabétique. Il existe ainsi un consensus international pour définir le diabète sur des valeurs de la glycémie [1]. Ces recommandations considèrent que le diabète est présent si :

– 1. une glycémie veineuse à jeun est constatée à deux reprises au-dessus de 1,26 g/l (7 mmol/l) ;

– 2. ou la glycémie de la deuxième heure d’une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale excède 2,00 g/l ;

– 3. ou une valeur de glycémie, réalisée dans un contexte évocateur et quel que soit l’horaire du prélèvement, est supérieure à 2,00 g/l (11,1 mmol/l).

La pratique d’une hyperglycémie provoquée par voie orale avec une charge de 75 g de glucose a beaucoup perdu de son utilité et est quasiment abandonnée (hormis le cas sp&eacut…

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