S23-P02-C14 Algodystrophies sympathique

S23-P02-C14 Algodystrophies sympathique

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Chapitre S23-P02-C14

Algodystrophies sympathiques

Charles Masson

 

L’algodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe de type I (SDRC) décrit différentes conditions douloureuses caractérisées par une douleur régionale continue spontanée ou provoquée apparaissant disproportionnée en durée ou en intensité avec l’évolution naturelle d’un traumatisme ou d’une autre cause [1], [2], [6], [9]. La douleur est régionale, mais non confinée à un territoire neurologique spécifique ou à un dermatome. Elle s’exprime habituellement par une prédominance distale des anomalies sensitives, motrices, sudoro-motrices, vaso-motrices et ou trophiques. Le syndrome révèle une progression variable avec le temps.

L’algodystrophie se rencontre à tout âge. Avec une incidence de 5,4/100 000 et une prévalence de 20,5/100 000, elle prédomine chez la femme, le sex-ratio femme/homme étant de 3/1 [11]. Le facteur déclenchant est le plus souvent un traumatisme, mais de nombreux autres facteurs étiologiques existent (Tableau S23-P02-C14-I). Le rôle de facteurs psychologiques est discuté.

 

Tableau S23-P02-C14-I Les causes d’algodystrophie.

Causes macro- ou micro-traumatiques

– Elles sont responsables de plus de la moitié des algodystrophies, sans corrélation entre la sévérité du traumatisme et la survenue d’une algodystrophie. Le délai entre l’accident initial et l’algodystrophie varie de quelques jours à quelques semaines.

– Toute fracture, expressive ou occulte, quelles qu’en soient l’origine et les circonstances de survenue, peut induire une algodystrophie, surtout aux membres inférieurs.

– Luxations, entorses, chirurgie orthopédique (canal carpien, arthroplastie ou arthroscopie du genou), chirurgie thoracique ou vasculaire,  simple » contusion sur un site riche en terminaisons nerveuses (main, poignet, dessus du pied, cheville). Une kinésithérapie inadaptée, une immobilisation  prolongée, une mobilisation intempestive.

Causes non traumatiques

– Fragilité osseuse à l’origine de fractures spontan…

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