S26-P02-C13 Mucocèle

S26-P02-C13 Mucocèle

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P02-C13

Mucocèle

Philippe Herman

 

Une mucocèle est une cavité sinusienne qu’un défaut de drainage a exclu des cavités rhinosinusiennes adjacentes, et qui augmente progressivement de volume du fait de la sécrétion mucoïde continue par les cellules épithéliales qui bordent la cavité centrale. Il s’agit donc d’une lésion bénigne, de croissance lente, mais qui peut entraîner au fil du temps une déformation ou un refoulement des structures adjacentes, comme l’orbite ou la base du crâne, et dans certains cas se surinfecter de façon aiguë : on parle alors de pyomucocèle. Les mucocèles peuvent survenir spontanément, mais elles sont le plus souvent provoquées par un traumatisme, ou d’origine iatrogène post-opératoire. Elles touchent plus fréquemment les adultes que les enfants.

Diagnostic clinique

L’examen clinique peut être strictement normal. L’endoscopie des fosses nasales réalisée en consultation recherche une voussure au niveau du méat moyen ou de la cloison intersinusonasale, et des stigmates d’un éventuel geste chirurgical endonasal. L’examen du massif facial peut retrouver une déformation du front, d’un rebord orbitaire, ou un télécanthus, selon la localisation de la mucocèle. Les atteintes orbitaires se manifestent volontiers par une exophtalmie chronique et/ou par une diplopie. Les déficits nerveux sont finalement assez rares dans le cas de ces lésions à croissance lente.

Examens paracliniques

Le bilan paraclinique repose avant tout sur l’imagerie. Un scanner du massif facial montre une image le plus souvent arrondie et régulière au sein d’un sinus, avec fréquemment un aspect soufflé des parois osseuses, qui peuvent soit être simplement refoulées et affinées, soit parfois disparaître complètement. L’effet de masse sur les structures adjacentes est visualisé. Du fait de l’étroitesse anatomique des voies de drainage sinusien ethmoïdo-frontales, les mucocèles siègent le plus souvent au niveau du sinus frontal ou du sinus ethmoïdal ; les atteintes maxillaires, sphénoïdales, ou à distance sont plus rares. L’IRM avec au minimum des séquences T1, T2, T1 avec injection de gadolinium complète le bilan en montrant un contenu de signal variable (et souvent hétérogène) de la mucocèle, lié à l’hétérogénéité en concentration protéique du contenu mucoïde du sac kystique, et au caractère plus ou moins déshydraté de ce mucus. La prise de contraste est uniquement périphérique. Les structures endocrâniennes ou orbitaires refoulées sont bien visualisées sur l’IRM.

Traitement

La lenteur d’évolution…

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