S05-P03-C03 Cardiomyopathies inclassables

S05-P03-C03 Cardiomyopathies inclassables

Cardiologie

Olivier Dubourg

Chapitre S05-P03-C03 – Partie VI

Cardiomyopathies

Partie VI : Cardiomyopathies inclassables

Nicolas Mansencal et Olivier Dubourg

D’après les recommandations européennes sur les cardiomyopathies [210], il existe cinq types de cardiomyopathie : la cardiomyopathie hypertrophique, la cardiomyopathie dilatée, la cardiomyopathie restrictive, la dysplasie arythmogène du ventricule droit et les cardiomyopathies inclassables. Actuellement, ces dernières sont essentiellement au nombre de deux : la cardiomyopathie de Tako-Tsubo et la non-compaction isolée du ventricule gauche. Elles ont été récemment décrites (années 1990 et début des années 2000) et leurs définitions vont probablement évoluer dans le futur avec une meilleure connaissance de leurs caractéristiques.

Cardiomyopathie de Tako-Tsubo

La cardiomyopathie de stress de Tako-Tsubo mime un syndrome coronaire aigu [216], [217] et se définit par une sidération myocardique réversible. Un stress aigu est souvent retrouvé comme facteur déclenchant. La première série de Tako-Tsubo remonte à 2001 et a été publiée au Japon ; depuis, la cardiomyopathie de Tako-Tsubo a été retrouvée dans le monde entier [216]. Plusieurs noms ont été proposés : syndrome du cœur brisé, apical ballooning, syndrome de Tako-Tsubo, cardiomyopathie de stress, etc. [211], [214], [215], [216]. Actuellement, il existe un début de consensus pour utiliser le terme de cardiomyopathie de Tako-Tsubo [217]. Tako-tsubo signifie « piège à poulpe » en japonais, il s’agit d’un vase utilisé dans la pêche traditionnelle. Or, dans la forme typique de la cardiomyopathie de Tako-Tsubo, le ventricule gauche en systole présente une forme similaire à ce vase.

Avant de connaître cette nouvelle cardiomyopathie, les médecins étaient confrontés à des patients qui présentaient un tableau clinique de syndrome coronaire aigu sans aucune lésion coronaire significative retrouvée à la coronarographie. Il existait par contre une dysfonction ventriculaire gauche importante qui ne correspondait pas à un territoire coronaire. Le diagnostic retenu à l’époque était posé de manière aléatoire : soit un infarctus à coronaires saines, soit une myocardite, soit un spasme coronaire. A posteriori, la très grande majorité de ces tableaux cliniques correspondaient à une cardiomyopathie de Tako-Tsubo.

Définition

La cardiomyopath…

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